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Comptes-rendus - Journée du 14 mai 2007

LES ETATS GENERAUX DE PARIS 8


LUNDI 14 MAI 2007
AMPHITHEATRE D
PROGRAMME ET RESUMES DES CONTRIBUTIONS

Ce document, hélas incomplet, rassemble une série de textes courts relatifs aux Etats généraux. Mais de nombreux autres textes, nettement plus longs, ont été rédigés, qu’ils soient issus d’enquêtes, des Cahier des doléances, etc. Nous invitons donc les personnes intéressées à contacter les intervenants, ainsi qu’à lire les documents, articles, synthèses affichés dans le fond de l’amphithéâtre, ou disponibles sur le site des Etats généraux.



Programme

o 9h30 Ouverture par le Président de l’Université

Autour de la réussite des étudiants

9h45 L’accueil des étudiants à Paris 8

o Intervenants : F. Castaing, N. Blondeau, M. Azzoug, C. Lafaye

10h30 La réussite des étudiants

o Intervenants : F. Castaing, J. Trat, S. Bonnéry, P. Greussay, R. Ennafaa

11h15 Pause café

11h30 Questions pédagogiques (bilan d’étape LMD, tranches horaires, Propédeutique)

o Intervenants : M. Poupon-Buffière, Commission tranches horaires, Ali Ben Ali Chérif

12h45 – 14h00 Pause déjeuner

Vivre à Paris 8

14h00 Cahiers de doléances

o Intervenants : J.L. Fournel, J.M. Meunier, C. Davault, I. Ginot, Collectif étudiants Psychologie

o Modérateurs : D. Bertrand & M. Huguet

15h00 Sur la gouvernance, le PRES

o Intervenants: P. Rabardel, A-M Helvétius

15h45 Pause café

16h00 Enseignement et recherche à Paris 8 (métier d’enseignant-chercheur, relations internationales)

o Intervenants : C. Soulié, P. Bayard

17h00 Perspectives et propositions

17h30 Clôture

Pour tout renseignement, contact : coord@ai.univ-paris8.fr


Lettre du Président, Pascal Binczack,
adressée à l’ensemble des personnels de l’université le 27 avril 2007

Ces dernières années, notre université a connu de nombreuses transformations : changement du public étudiant, renouvellement des personnels enseignants et administratifs, réforme du LMD, Pacte pour la recherche, etc.. Par ailleurs, le monde dans lequel nous évoluons a changé. Les enjeux socio-économiques, les relations avec les autres institutions, nos partenaires, ainsi que les autres pays sont également en profonde mutation. Ces changements nécessitent une réflexion en profondeur intéressant l’ensemble de la communauté universitaire. Les Etats généraux sont l’occasion de sortir du quotidien, afin de se donner les moyens d’engager une vaste réflexion sur notre institution et son avenir. Ils sont aussi un moyen pour définir ensemble un nouveau projet collectif pour Paris 8, comme pour l’université française en général.

Cette journée sera la première étape marquante de la réflexion engagée depuis un an et préparera les Etats généraux de l’automne 2007 qui se tiendront dans la perspective du prochain plan quadriennal de notre université, du LMD « 2 » et de la réalisation de notre PRES.

Je vous invite à participer, dans la mesure de vos possibilités, aux débats qui auront lieu le 14 mai prochain, et à relayer au mieux cette information auprès de nos étudiants. Dans l’attente de vous retrouver à l’occasion de cette journée, je vous prie, chers collègues, d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Pascal BINCZAK,
Président de l’université de Paris 8



Présentation de la matinée
François Castaing

La matinée s'intitule "Autour de la réussite des étudiants". Elle débutera par une évocation de l'évolution des effectifs de Paris 8 (François Castaing) faisant apparaître une baisse sensible de ceux-ci, apparemment structurelle et non conjoncturelle. Cette baisse aura dans un premier temps été compensée par la montée des effectifs d'étudiants étrangers, ce qui n'est plus le cas aujourd'"hui. La comparaison avec d'autres universités fait apparaître un certain affaiblissement de l'attractivité de P8, notamment au niveau des premiers cycles. Les effets de la mise en place du LMD sont encore à peine déchiffrables. Pour éclairer ces premières données, nous débuterons par une première séquence autour de l'accueil des étudiants. Nous nous appuierons non seulement sur le chiffre élevé des "étudiants fantômes" (i.e. les inscrits qui disparaîtront avant même de s'être réellement engagés dans le suivi des études), mais aussi les problèmes d'acculturation évidents. Pour se faire, plusieurs enquêtes ont été réalisées et seront présentées oralement ou affichées dans le fond de l’amphithéâtre (Claudette Lafaye, Josette Trat, Stéphane Bonnery). [Elles ferons sans doute écho avec la séquence du début d'après midi relative aux Cahiers de doléances et de leur première synthèse.] Puis deux éclairages complémentaires interviendront autour de l'expérience des tutorats d'une part (Maryl Azzoug), et de la spécificité liée aux étudiants étrangers (Nicole Blondeau, Anne-Julie Auvert et Aude Béliard).

Nous pourrons alors entamer la deuxième séquence consacrée plus précisément à la réussite des étudiants, en commençant par la première question de la lecture de notre "offre de formation" suite au LMD et de son appropriation plus ou moins facilitée (Martine Poupon Buffières). Ridha Ennaffa reviendra ensuite sur la notion de réussite d'une part et sur les résultats que l'on peut tirer de l'outil statistique à notre disposition. Dans le cadre des échanges qui s'en suivront, nous ouvrirons une fenêtre sur les questions pédagogiques à travers une question particulière qui est celle des tranches horaires (Ali Ben Ali Chérif).

Nous faisons le choix - et le pari - d'interventions assez brèves, laissant place à un échange avec la salle et une certaine fluidité du débat. L'idée n'est pas d'épuiser le sujet, mais tout à la fois de mettre en valeur le travail déjà effectué sur l'université autour de ces questions - mais aussi les manques - et d'ouvrir des perspectives en terme de propositions dans un contexte général qui n'est pas nécessairement favorable.



L’entrée dans la vie étudiante à Paris 8
Claudette Lafaye et les étudiants de l’EC

« Présentation des méthodes de la sociologie » 2005-2006 et 2006-2007

Comment entre-t-on, au milieu des années 2000, dans la vie étudiante et à quelles difficultés sont confrontés les nouveaux venus ? Les résultats présentés lors de la session des Etats généraux consacrée à l’accueil des étudiants sont issus de 49 journaux de terrain réalisés par des étudiants de 1ère année de sociologie, dans un cadre pédagogique. Au début du premier cours, vers le 10 octobre, les participants sont invités à rédiger leurs premières impressions sur le monde universitaire : premiers contacts, surprises et étonnements, difficultés rencontrées, déceptions éventuelles. C’est ce premier regard sur Paris 8 par des primo-arrivants qui est restitué. Et ces premières impressions ont bien évidemment à voir avec l’accueil qui est réservé aux étudiants…

En premier lieu, ce qui impressionne et parfois sidère les nouveaux étudiants, c’est tout d’abord l’immensité de l’Université, son escalator et ses escaliers qui ne débouchent sur rien, ses deux bâtiments B, ses passerelles et ses méandres où l’on est sûr de se perdre et jamais certain de se retrouver car la signalétique est soit défaillante, soit inexistante. Cette immensité est redoublée par la foule et procure immanquablement l’expérience de l’anonymat, le sentiment d’être livré à soi-même, une impression de solitude et d’isolement que les nouveaux venus appréhendent de ne pas parvenir à briser ou à surmonter.

En second lieu, les étudiants sont confrontés aux inscriptions que plusieurs d’entre eux qualifient de « parcours du combattant » ou de « parcours des braves ». Le parcours du combattant, c’est d’abord l’expérience des inscriptions administratives avec la succession des guichets entre lesquels se déplacent les étudiants, des queues incompressibles et inévitablement des pièces manquantes. Le parcours du combattant, c’est aussi celui de la recherche d’informations au sein de secrétariats de formation : des portes trop souvent closes, des informations contradictoires, un accueil pas toujours hospitalier, parfois déroutant. Le parcours du combattant, c’est aussi celui des inscriptions pédagogiques multiples, non homogénéisées, sans calendrier récapitulatif et qui diffèrent pour la majeure, pour la mineure, pour les tests et les enseignements de langue, pour les cours d’informatique, pour la pratique sportive…

Se dessinent dans cette brève restitution, que les cahiers de doléances recueillis au sein de l’UFR 4 confirment, des pistes possibles et souhaitables d’amélioration de l’accueil des étudiants. Mais alors que les premiers contacts avec l’architecture, l’espace physique, et les démarches administratives tendent à confirmer leurs pires représentations de ce qu’est une université, d’autres éléments viennent bousculer ces premières représentations : il n’y a pas de cours en amphithéâtre en sociologie, l’appel ou la présence est contrôlée dans certains cours, les enseignants sont globalement disponibles, ce qui donnent parfois le sentiment à certains de se retrouver au lycée. La synthèse rédigée et affichée comporte une seconde partie qui ne sera pas présentée oralement. Celle-ci est constituée d’un corpus de 127 observations réalisées par les mêmes étudiants de sociologie. Ces observations, centrées sur les difficultés des étudiants de première année, portent sur l’ensemble de l’université et pas seulement le département de sociologie. Elles mettent l’accent sur d’autres aspects méritant tout autant d’être débattus : le flou des normes de travail, l’autonomie nouvelle et la difficulté à faire face, les raisons pour lesquelles on est là et la manière dont on appréhende son avenir, le découragement…


Des étudiants étrangers à Paris 8 : parcours et manières de vivre l’université
Aude Béliard, Anne-Julie Auvert et des étudiants en sociologie de Paris 8

La mise en regard de deux enquêtes par questionnaire auprès d’étudiants de Paris 8 (l’une ciblée sur les étudiants étrangers de tous niveaux en 2006-2007, l’autre sur l’ensemble des étudiants de DEUG en 2002-2003, les deux réalisées avec le concours d’étudiants inscrits en Licence de sociologie dans des cours de méthodologie) a permis d’esquisser un portrait des étudiants étrangers et de leurs conditions de vie.

Les étudiants qui ont quitté leur pays pour suivre leur cursus universitaire en France – en situation de mobilité internationale – sont en moyenne plus âgés que les autres, et il sont aussi pour certains d’origine sociale légèrement plus aisée, à condition que la comparaison entre les professions des parents ait du sens d’un pays à l’autre. Ils sont aussi particulièrement confrontés au problème du financement de leurs études, dans la mesure où la proportion de boursiers parmi eux est faible. Cela n’implique pas qu’ils exercent plus souvent que les autres un emploi salarié parallèlement à leurs études, mais quand ils le font, ils n’exercent pas les mêmes emplois que les « résidants » et ont un temps de travail hebdomadaire plus long.

Les étudiants étrangers présentent leur venue en France, et plus spécialement à Paris 8, comme un choix positif. Ils envisagent moins que les autres d’aller poursuivre des études ailleurs, et veulent persévérer à Paris 8 dans la discipline choisie, jusqu’à des diplômes élevés. On peut faire l’hypothèse que leur mobilité internationale s’inscrit dans un fort investissement dans les études, qui se traduit par un engagement plus fort dans l’université d’accueil et des projets professionnels ambitieux.

Leur bilan sur l’université, en particulier sur l’accueil et l’accès aux informations, est mitigé. La rencontre de difficultés scolaires s’accompagne souvent d’une posture critique ; mais les étudiants deviennent aussi de plus en plus critiques à mesure qu’ils sont arrivés depuis plus longtemps, comme s’ils étaient peu à peu désenchantés, tout en ayant acquis la légitimité nécessaire pour remettre en question l’institution universitaire.

Ces réflexions montrent également qu’on ne saurait faire de ces étudiants « en mobilité internationale » une catégorie à part. Ils se présentent en effet comme une population très hétérogène, aussi bien du point de vue de leur origine sociale que de leur origine géographique : les européens évoquent notamment moins de difficultés que les autres dans leur accès aux informations et leur accueil par l’université.

Souvent la catégorie d’étudiants étrangers en mobilité internationale perd de sa pertinence et gagne à être élargie, dans des directions différentes selon les thèmes abordés. Ainsi il peut être pertinent, pour certaines facettes de leur vie d’étudiant, de les regrouper avec l’ensemble des étudiants « en mobilité », qu’ils soient de nationalité étrangère ou non, venus de pays étrangers ou de province… Ces nouveaux venus, au sens large, se distinguent des « locaux » en ce qu’ils sont issus de milieux plus favorisés, sont moins souvent boursiers et se concentrent dans certains types d’emploi. Mais les étudiants en mobilité internationale peuvent partager certaines de leurs difficultés avec des étudiants « locaux » de nationalité française : la compréhension des cours est souvent difficile pour les étrangers mais aussi pour des étudiants ayant passé un bac français, dont les deux parents sont étrangers. Enfin les difficultés rencontrées dans l’accueil et l’accès aux informations sont assez peu spécifiques aux étudiants étrangers, et tendent à concerner l’ensemble des étudiants nouvellement inscrits.

Ceci doit nous faire revenir sur la définition des étudiants étrangers : pour décrire les conditions de vie des étudiants, le critère de la nationalité suffit rarement. Mais la définition de l’UNESCO, dont nous nous sommes inspirée et qui met l’accent sur la mobilité internationale [1] , ne doit pas être réifiée. Se sentir « étranger » à l’université, ce peut être aussi avoir connu un changement d’univers, quel qu’il soit, ou vivre au quotidien un décalage entre la culture familiale et la culture universitaire. Une amélioration de l’accueil ne pourrait être profitable qu’appliquée largement, par exemple pour tous les étudiants arrivant en première année, et non pas ciblée vers les seuls « étudiants étrangers ». Ajoutons à cela que l’attention aux étudiants étrangers ne doit pas occulter l’importance de certaines variables sociologiques : parmi les étrangers comme parmi les étudiants résidants, les difficultés d’accès aux informations et de suivi des études touchent plus durement les étudiants issus des milieux les plus défavorisés.


Des étudiants de licence engagés dans une enquête sociologique
sur les difficultés des étudiants de licence de Paris 8
Stéphane Bonnéry et des étudiants de Licence de sciences de l’éducation

Dans le cadre d’un enseignement de licence des sciences de l’éducation [2] réalisé au premier semestre, et intitulé « introduction à la sociologie de l’éducation », des étudiants ont conduit une enquête sociologique de type qualitatif sur « les difficultés rencontrées par les étudiants de premier cycle de Paris 8 ». À partir d’une problématique et d’un cadre théorique appuyé sur des lectures délivrées dans la première partie de l’enseignement, et avec l’appui d’un guide d’entretien élaboré dans le cadre du cours, chaque étudiant a réalisé un entretien semi-directif de recherche (en fin de premier semestre). Un corpus de 61 entretiens a ainsi été constitué. Le travail de validation de l’enseignement a porté sur l’analyse de deux entretiens (celui recueilli et un autre recueilli par un collègue). Après le premier semestre, un petit groupe d’étudiants a continué « librement » (sans contrepartie ni obligation) à travailler sur l’analyse de l’ensemble du corpus sous ma direction. Un rapport d’enquête sera remis aux instances de l’université et du département des sciences de l’éducation avant la fin du mois de juin. Les enquêtes de l’OVE de Paris 8, comme d’autres enquêtes [3] , montrent que la population étudiante actuelle diffère beaucoup de celle de la création de Vincennes. On sait que le taux d’obtention du diplôme de premier cycle est assez faible (même si ce constat est à relativiser). L’enquête vise à comprendre d’une part le parcours et les « choix » des étudiants (comment ils ont choisi Paris 8, cette filière d’études, ces cours), d’autre part les difficultés rencontrées par les étudiants et qui peuvent participer à expliquer les constats statistiques précédents. Le groupe d’étudiants qui participe actuellement à la rédaction du rapport d’enquête interviendra en début de débat (lors de la séance sur la « réussite des étudiants ») pour exposer une partie des conclusions de l’enquête. Nous espérons que ces éléments livrés à la communauté universitaire aideront à la réflexion, et à dégager des pistes d’action pour relever le défi de la démocratisation universitaire, pour que « l’accès aux études pour tous » se traduise bien sûr par davantage de réussite aux examens, mais aussi parce que cela signifie davantage d’appropriation des savoirs et des modes de réflexion universitaire. Car le droit de chacun aux études qui permettent de mieux comprendre le monde semble de plus en plus nécessaire pour être un citoyen éclairé dans un monde submergé par les enjeux de savoirs, par les informations, et où la capacité de chacun à maîtriser les choix de société est un des enjeux pour un avenir de progrès.

Seront ainsi présentées des typologies montrant des conditions qui favorisent la réussite ou au contraire les difficultés identifiées dans les récurrences entre entretiens :

* difficultés ou facilités à se mobiliser sur les études compte tenu de l’image que l’étudiant a de Paris 8 et de l’image de lui-même que lui renvoie le fait d’étudier dans notre université ;

* difficultés ou facilités à se situer entre socialisation ordinaire (dans la famille, le quartier) et socialisation universitaire, pour trouver des modes de conciliation entre les deux qui permettent de se mobiliser sur les études ;

* difficultés ou facilités à acquérir les modes de travail universitaire, comme à s’approprier les savoirs et les modes de pensée universitaires, aspects qui sont pour partie propres à leur discipline d’étude ;

* en spécifiant certains aspects du point précédent, le cas de certains étudiants « militants » sera abordé pour comprendre en quoi des postures intellectuelles d’interrogation de la façon dont fonctionne le monde et le monde universitaire en particulier, ici pour le transformer, peut sembler à la fois aller de pair avec une posture intellectuelle réflexive, d’interrogation du monde à partir de critères universitaires, et faciliter aussi la mobilisation sur certains types d’enseignements de notre université ;

* difficultés ou facilités à se raccrocher, à étudier selon le type de rapports pédagogiques avec les enseignants, comme selon l’organisation pédagogique et administrative.



UFR 4 « Les Cahiers de doléances de Paris 8 »

Printemps 2007 : Suggestions et calendrier

Dans le cadre de la préparation des Etats Généraux qui se tiendront le lundi 14 mai 2007 dans notre Université, et afin de permettre l’expression des souhaits, ambitions et préoccupations des étudiants, enseignants et personnels administratifs, l’UFR 4 a décidé d’ouvrir à destination des membres de notre communauté des « cahiers de doléances ».

Nous proposons que, dans un premier temps (du 12 au 24 mars), chaque enseignant réserve une partie de son cours pour ouvrir une discussion avec les étudiants et recueille, si possible sous forme de textes écrits -signés ou anonymes- leurs réflexions, critiques, propositions relatives au fonctionnement de l’université. Les contributions écrites pourront être déposées par les enseignants à la coordination de l’UFR 4 en B 338. Un groupe d’enseignants se chargera ensuite de les lire, puis d’en faire un compte rendu lors de l’assemblée générale de l’UFR. Par ailleurs, un cahier permanent sera ouvert aussi en B 338 à destination des étudiants qui n’auront pu s’exprimer par cette voie, ainsi qu’à celle des enseignants et des personnels administratifs. Afin de lancer le débat avec les étudiants, nous vous proposons quelques pistes de réflexion (cette liste n’est bien sûr pas limitative), sachant bien évidemment que d’autres initiatives, démarches sont possibles. A chacun de jouer…

- l’accueil des étudiants
- les conditions matérielles de travail et d’étude
- les relations entre étudiants, enseignants et administration
- la définition des programmes d’enseignement
- la question des tranches horaires
- les modes de contrôle des connaissances
- la professionnalisation des études universitaires / la place de la recherche
- les finalités de l’université
-etc.

-

LE CALENDRIER DES OPERATIONS

Du 12 au 24 mars 2007 : recueil des « doléances » et des propositions
Mardi 27 mars (12h-15h) : début de la synthèse
Mardi 3 avril (12h-15h) : Assemblée générale de l’UFR



Présentation des doléances du personnel administratif de l'UFR4,
des étudiants de littérature et de sociologie
synthèse Corinne Davault

Les documents à partir desquels nous avons travaillé, sont hétérogènes. Nous disposons d'une synthèse réalisée par les personnels administratifs de leurs propres doléances, de compte-rendus de réunions qui se sont tenues avec les étudiants en littérature. Nous avons aussi traité une centaine de doléances individuelles, écrites par 51 étudiants en littérature et 51 sociologues.

Malgré la diversité des matériaux, des doléances sont communes au personnel administratif et aux étudiants, en particulier les mauvaises conditions matérielles de travail, l'absence de lieux et de moments pour se détendre et se retrouver.

Nous verrons ensuite que la grande majorité des étudiants partagent le sentiment de ne pas être renseignés et accueillis par les services administratifs. Le recours à internet pour gérer individuellement les inscriptions aux EC est critiqué. Les difficultés à se connecter rendent aléatoire la construction d'un parcours et d'un emploi du temps cohérents. Elles sont source d'angoisse. Ils sont aussi nombreux à juger les cours trop longs et souhaitent vivement que soit instituée une pause le midi pour pouvoir déjeuner dignement. Ils partagent aussi la façon dont ils qualifient les enseignants : nous serions plus disponibles et ouverts qu'ils ne se l'imaginaient ... Mais cette ouverture ne paraît pas les aider à mieux s'orienter.

Par contre les doléances concernant les enseignements sont différentes selon qu'il s'agit des étudiants de littérature ou de sociologie. Celles des littéraires sont en bonne partie structurée par des projets professionnels clairement axés sur l'enseignement. Celles des sociologues sont hétéroclites et assez peu argumentées ou justifiées. Enfin, seul le personnel administratif évoque la politique de l'UFR qui ne les reconnaîtrait pas assez.



Les cahiers de doléances en psychologie
Par un collectif d’étudiants en psychologie

I. Points pratiques

1. Inscription en ligne(beaucoup de prises de parole)


Point positif

Points négatifs


- Evite les « queues au secrétariat », confort de l’inscription à distance

- Problème de saturation du serveur (environ une matinée pour s’inscrire)

ØProposition émise : 1 jour par discipline (lundi pour psychologie, mardi pour langues, …)

- Problème accru pour les étudiants n’ayant pas d’accès privé à Internet

ØDemande, par certains étudiants, d’un cumul de 2 modalités d’inscription = en ligne, et « physique », au secrétariat

2. Horaire et effectif des cours (beaucoup de prises de parole)


Point positif

Points négatifs


/

- Pas assez de cours du soir (pour étudiants salariés)

- Places « ouvertes » par EC insuffisantes (certains n’ont pas pu s’inscrire, en particulier au 2nd semestre, et voient donc leur cursus s’allonger)

Note : Pas de « plainte spontanée » sur les effectifs par TD

3. Mise en ligne des enseignements (nombreuses prises de parole)

Beaucoup d’étudiants souhaiteraient une mise en ligne systématique de tous les cours et d’une biblio.

4. Bibliothèque universitaire (peu de prises de paroles)


Points positifs

Point négatif


- Jugée riche

- locaux agréables

- Mais exemplaires d’un même ouvrage (surtout si conseillé par les enseignants) insuffisants

5. Restaurant universitaire (peu de prise de parole)


Point positif

Point négatif


- Apprécié (coût, qualité).

/

6. Etat des toilettes (peu de prises de parole)


Point positif

Point négatif


/

Très dégradé

II. Contenus des enseignements / cursus de psychologie

1. « Offre » générale (beaucoup de prises de parole)


Point positif

Points négatifs


/

- Trop peu de clinique et psycho-patho en L1 et L2

- Enseignements jugés « éliminatoires » (statistiques et neuro) en L3 contestés

- Difficulté de l’EC méthodo en L1 (arriverait trop tôt dans le cursus, les étudiants se « sentent démunis » >>> ce point a cependant été contesté par une partie des étudiants)

2. Modalité d’évaluation (1 prise de parole isolée)


Point positif

Point négatif


/

- Evaluation en L1, par examen (et non sur dossier, rapport, …) est contestée par une étudiante car jugée trop « scolaire » (l’étudiante a effectué au préalable un DEA en anthropologie)

III. L’université Paris 8 « dans les universités parisiennes »


Point positif

Points négatifs


- Politique d’ « ouverture » de l’université aux étudiants non bacheliers, …, appréciée

- Ponts « mal assurés » avec les autres universités (il serait plus facile de venir à P8 après un cursus dans une autre université que l’inverse)

- « Spécialisation » en psychologie de l’université « subie » par les étudiants plus que choisie, compte tenu des politiques des autres universités (en particulier Paris 7 pour psycho clinique) + de l’effet de « sectorisation »

IV. Autres sources

Les étudiants ont enfin mentionné deux autres sources d’informations sur leurs « avis » :

1. Un blog étudiant à P8

2. L’EC méthodo (« contestée » plus haut)

>>> Certains étudiants du TD dirigé par Isabel Urdapiletta auraient choisi comme sujet « L’Université vue par les étudiants ».


Les Cahiers de doléance en Gestion
Synthèse des remarques faites par écrit par certains étudiants de L2 et L3
en mineure gestion (nombre d’étudiants ayant participé : 62)



Organisation des études :

Nombre d’étudiants ayant évoqué le thème


Durée des cours trop longues (3 heures) pause au bout d’1h30 nécessaire.

Emploi du temps trop chargé (2 cours par jour souhaité), certains étudiants ont 12 heures quelquefois, du fait du chevauchement de niveau.

Demande de pause de 20mn entre chaque cours et/ou d’une pause déjeuner,

(« pourquoi construire une cafétéria , nous n’avons pas le temps de manger » (y compris pendant la session intensive)

49


Une semaine de vacances après la session intensive.

13


Finir les cours à 21heure est trop tardif.

13


Pas de cours le samedi est un plus.

3


Chevauchement des sessions intensives et normale si ECTS à rattraper.

1


Souhaiteraient une session de rattrapage plus proche de la 1er session (ex juillet et non septembre).

9



Conditions matérielles de travail :
les étudiants estiment ou souhaiteraient


Un distributeur de boisson dans le hall du bat D.

6


Chauffage mal réglé (D001).

7


Salle informatique en mauvais état (manque un accès wifi).

4


Certains bâtiments de la faculté sont en mauvais état et certains toilettes ne fonctionnent pas.

2


Elargissement des horaires du restaurant universitaire.

3



Conditions et contenus pédagogiques :
les étudiants estiment ou souhaiteraient


Davantage de consultations de copies et d’explications.

2


Davantage d ‘indulgence et de fourniture d’explications « élémentaires ». Niveau d’enseignement difficile pour les étudiants étrangers (même si ils ont été acceptés avec un niveau 3TCF).

2


Beaucoup de mathématiques au sein des cursus (notamment par rapport aux autres facultés).

1


Enchaîner le cours puis le TD est difficile.

2


Problème de cohérence entre cours et TD pour certaines matières.

2


« Les enseignants ont quelquefois un a priori négatif sur le niveau des étudiants.»

2


Contenus trop théoriques ou abstraits (le tutorat n’est pas une aide suffisante). Difficulté à lire les symboles utilisés par les enseignants.

3


Demande de supports de cours.

1


Les étudiants souhaiteraient avoir les cours en ligne.

2


S’interrogent sur la façon de lutter contre la mauvaise réputation de P8, fusionner avec une autre université ?

2


Pourquoi le taux d’échec dans certains cours est-il si élevé ?

1


De nombreux professeurs sont accessibles et disponibles.

3


Enseignants souvent ponctuels.

1



Communications administratives et pédagogiques


Horaires d’ouvertures des bureaux plus élargis.

10


Estiment que la communication est difficile (affichage, obtention des PV, informations concernant les absences des enseignants).

19


Demande de débats entre étudiants et responsable des cursus éco gestion

1


Mise en avant des partenariats et des programmes européens disponibles insuffisant

1


Les étudiants attendent le nouveau PV.

1


Les changements d’emploi du temps sont trop fréquents.

3


Souhaiteraient un système de communication proche du système antérieur.

3



Divers


La bibliothèque est « super géniale », mais les étudiants souhaiteraient…

  • Elargissement des horaires et jours d’ouverture de la bibliothèque.
  • Davantage de livres en économie gestion lesquels sont manquants ou en nombre insuffisant.

15

4

2


Création d’un bureau des étudiants.

1



Session intensive


Session intensive difficile à concilier avec un emploi à temps partiel.

2


Sentiment de moindre approfondissement du cours.

5


Estiment que les matières techniques sont plus adaptées à ce rythme d’apprentissage que les matières « littéraires ».

2


Ce rythme permet une meilleure assimilation du cours et un meilleure taux de réussite à l’examen.

18


Permet d’alléger le semestre suivant.

10



Réforme LMD, débouchés


Sont favorables au système LMD.

2


Problème de « bascule », sentiment d’avoir perdu des ECTS et donc matières à rattraper.

6


Souhaiteraient une offre de master plus large en économie gestion.

14


Manque de visibilité sur les débouchés correspondant aux différents cursus.

1


Accompagnement insuffisant en matière de recherche de stage et d’insertion professionnelle.

2



Fonctionnement des études


Le contrôle continu ne devrait être pris en compte que si il est en faveur de l’étudiant.



Souhaiteraient avoir de nouveau le choix entre contrôle continu et contrôle terminal.

3


Système des cours d’anglais à revoir.

1


Système des cours d’informatique à revoir.

1


Système de dispense de TD est une bonne chose.

1


Les Cahiers de doléances de l’IED
J.M. Meunier

La consultation des étudiants de l’IED s’est faite par le biais d’un forum ouvert sur Internet au cours du mois de mars et d’avril. Le forum a été structuré autour de six thèmes. Le premier constat est une participation faible compte tenu du nombre important d’étudiants (116 messages pour plus de 4000 étudiants), mais la consultation est conséquente puisque nous totalisons 3343 consultations des messages. Elle est cependant limitée presque exclusivement aux étudiants de psychologie. Les résultats de cette consultation sont donc à relativiser et à replacer dans un contexte institutionnel. Elle offre cependant quelques pistes de réflexion. Les deux thèmes les plus mobilisateurs ont été les conditions de travail et d’études, en lien notamment avec la spécificité des études à distance et les relations entre étudiants, enseignants et administration. On trouve dans ces messages des doléances, bien sûr, mais aussi de nombreuses suggestions. Les attentes des étudiants sont relatives à l’organisation de l’année universitaire (démarrage plus précoce et sessions d’examens) et à la diffusion de l’information. Ils souhaitent également le renforcement des aides pédagogiques (support multimédia, accès à des bases de données bibliographiques) et à des moyens plus important pour rompre leur isolement (contact avec les autres étudiants, espace de discussion informel en dehors des cours).


Les Cahiers de doléances en langues
Jean-Louis Fournel

a) les interventions sur la pédagogie sont rarissimes.

b) presque toutes les interventions dénoncent les cours de 3 heures comme trop longs, d'autant que cela ne donne pas la possibilité de faire une pause pour déjeuner correctement et que parfois trois séquences de 3 heures s'enchaînent sans interruption. Les étudiants souhaitent le rétablissement des cours de 2 heures ou 2h30 maximum, avec une pause sans cours de 12H30 à 13H par exemple. Le mieux pour les étudiants du DEPA (anglais) serait des cours de 1h50 avec pause entre deux cours pour se déplacer, boire un café etc. Souvent, les étudiants ne sont pas hostiles aux cours du soir, pourvu qu’ils s’arrêtent à 20h30 et non 21 heures. Certains ont peur de « l’insécurité » le soir. Ils proposent de faire des cours jusqu’à 20H30 au 2em semestre seulement.

a)les remarques sur les locaux sont unanimement calamiteuses (seule fait exception la bibliothèque et une fois de plus l'état des toilettes est déploré par tous et toutes).

b) que cela nous fasse plaisir ou non les étudiant(e)s insistent assez souvent sur le fait que l'université devrait être réservée aux étudiant(e) y compris pour certain(e)s (quand même rares...) avec une forme de « filtrage » à l'entrée : nombreux sont ceux et celles qui craignent pour leur sécurité dans le bâtiment B. Il y a régulièrement des intrusions et des agressions, y compris en plein jour. Les promesses faites par l’ancien président il y a un an n’ont pas été concrétisées aux yeux des étudiants. Des contrôles par appariteurs à l’entrée de l’université sont souhaités, ainsi que la création d’une cellule de sécurité pour le bâtiment B. Etudiantes harcelées, sollicitation par des vendeurs de drogue, etc.

c) beaucoup demandent des bancs et des lieux conviviaux et protégés du froid et du vent, ainsi que des tables et des chaises en nombre suffisant dans les salles de cours... Sur le campus et à l’extérieur, rien n’est prévu pour accrocher les vélos ; il y a peu de bancs (espaces verts aménagés) pour s’asseoir. Demande aussi de micro-ondes en libre service pour la restauration.

d) horaires d’ouverture de certains secrétariats insuffisants. Il y a une demande générale – à tous les niveaux, de L1 au M2, et chez tous les étudiants – français ou étrangers, d’un accès plus facile aux renseignements concernant le fonctionnement de l’université.

e) les étudiants de L1 déplorent les difficultés qu’ils rencontrent à travers leur première année à l’université, de l’inscription administrative jusqu’à la demande du procès-verbal obligatoire pour l’inscription en L2. Ils signalent des cas d’étudiants qui n’ont pu s’inscrire en 2ème année, faute de s’être procuré ce document, et ils prétendent n’avoir jamais été informés ni de son existence, ni de sa nécessité. Certains suggèrent un système de parrainage, où un étudiant de L2 ou L3 parrainerait un étudiant de L1 pour l’aider dans son orientation. D’autres proposent quelques journées banalisées au début du semestre, où tous les professeurs seraient présents afin de les orienter dans leurs inscriptions. Ils constatent une difficile transition entre le lycée et l’université, et ils aimeraient qu’on consacre une partie de notre réflexion à leur accueil.

f) certains étudiants voudraient attirer notre attention sur la difficulté d’organiser les études à Paris 8. Ils constatent une perte de temps considérable : la difficulté d’obtenir des renseignements, ils ont du mal à comprendre les maquettes de LMD. Pour eux les inscriptions, c’est le « chaos ».

g) problèmes liées à la place de la communication virtuelle dans l’Université : décalages entre informations données et réalités ; mise à jour insuffisantes des sites ; problèmes avec les inscriptions aux examens on line ; tous apprécient de pouvoir contacter leurs professeurs par mail, mais ils déplorent que certains ne répondent pas à leur courrier.


LE METIER D’ENSEIGNANT CHERCHEUR A PARIS 8
Groupe de travail constitué par Jean-Marc Meunier, Viviane Folcher, Charles Soulié et des étudiants du département de sociologie de Paris 8

Dans le cadre des Etats généraux de Paris 8 et d’un cours d’enquête par questionnaires, entretiens délivré à des étudiants de Licence de sociologie, un questionnaire portant sur le métier d’enseignant chercheur a été mis au point. L’objectif de ce questionnaire était de mieux connaître leurs pratiques d’enseignement, de recherche, comme d’administration, afin notamment de faire progresser la réflexion collective sur ces sujets à l’heure où notre université connaît de profondes mutations, liées notamment à l’évolution de la population étudiante, et où d’importantes évolutions institutionnelles sont à prévoir (PRES, réforme relative à « l’autonomie » des université, etc.). [4]

Ce questionnaire a été diffusé par courrier interne à l’ensemble des maîtres de conférences, professeurs, de notre université. Afin d’augmenter le nombre de répondants et d’améliorer la représentativité de l’enquête, nous avons procédé en décembre à une première relance générale, puis en janvier à une relance sélective en direction des composantes ayant le moins répondu. Sur 649 enseignants-chercheurs, 201 ont répondu, soit 31%. Nous en profitons pour les remercier chaleureusement et remercier aussi les étudiants ayant participé à l’enquête. Les sciences humaines et sociales, les lettres et les langues, ont plus répondu que la moyenne, tandis que les arts, les sciences, le droit, l’économie, gestion et surtout les instituts (c’est-à-dire les deux IUT, l’Institut d’enseignement à distance et l’Institut d’études européennes) ont moins répondu. A défaut d’être représentatif, notre échantillon présente l’avantage d’être assez diversifié, ce qui nous a permis d’approfondir la question des différences entre disciplines.

Ainsi, l’enquête révèle que le nombre moyen d’étudiants par cours en 1er cycle varie considérablement selon les disciplines, ce qui rejaillit directement sur les pratiques pédagogiques des enseignants. Les taux de sélection sont aussi très différents. On note aussi que le jugement vis à vis des tranches horaires de trois heures varie nettement selon les disciplines. Concernant les conditions de travail, la majorité des répondant exprime son insatisfaction et il en est de même relativement aux moyens disponibles pour la recherche (temps, financements, bureau, etc.). Mais l’enquête, qui est encore en cours de traitement ce qui explique que notre exposé soit lacunaire et se limite essentiellement au traitement des questions dites « fermées », apporte aussi des éclairages intéressants sur les pratiques de recherche des enseignants-chercheurs et leur vision du rôle de l’université, comme des spécificités de Paris 8, qui seront plus particulièrement développés lors de l'exposé oral, ainsi que par voie d’affichage au fond de l’amphithéâtre (reproduction de tris croisés, des réponses aux questions ouvertes, etc.). A terme, et afin de rétrocéder aux répondants la richesse des informations recueillies et contribuer à alimenter le débat public sur ces questions, nous envisageons de rédiger un rapport d’enquête qui sera mis à disposition de chacun sur le site des Etats généraux.


Réunion de la commission " Relations internationales "
de préparation des Etats généraux

Pierre Bayard et Jean-Louis Fournel

Présents : Pierre Bayard (littérature française), Jean-Jacques Bourdin (informatique), Annie Epelboin (russe), Jean-Louis Fournel (italien), Claire Lévy-Vroelant (sociologie), Martin Mégevand (littérature française), Perla Petrich (espagnol). Sont passés un moment : Marguerite Rollinde, Ingolf Diener.

Jean-Louis Fournel ouvre la séance en présentant les grands axes de ce qui a été abordé lors de la discussion entre les quelques personnes présentes à la première réunion à la mi-octobre et nous reprenons par la suite un certain nombre de questions concernant pour l'essentiel la question de la participation insuffisante des collègues aux relations internationales et celle de la nature de la hiérarchie qui doit prévaloir dans la prise de décision.

Certains points sont relevés :

a) Il serait démagogique et faux de parler en terme générique d'opacité des procédures dans les relations internationales de Paris 8 : il est préférable de parler de points d'opacité qui pour partie sont d'ailleurs suscités par le manque de mobilisation des collègues, ce qui induit une circulation insuffisante de l'information (la présence à l'ICRECI de vingt à trente collègues au mieux dans les trop rares réunions est significative à cet égard puisque ces séances sont censées rassembler les personnes " responsables " des RI de toutes les formations, soit théoriquement une soixantaine de personnes).

b) Il est aussi étonnant de remarquer que, près de dix ans après le vote des statuts du service des RI instituant l'ICRECI et le COMERCI, une grande majorité des collègues n'ont pas la moindre idée de ce que recouvrent ces acronymes.

c) Au titre des modifications de longue durée en cours, il est important de souligner que les RI relèvent d'un enjeu de plus en plus lourd et sont appelées à être présentes partout (au niveau de la carte des formations comme à celui de la recherche ou de l'administration) : on peut à cet égard se demander si à situation nouvelle, il ne faut pas une organisation partiellement différente : celle qui est la nôtre pour les RI a été largement en avance sur son temps dans les années 80' et 90' mais est-ce encore le cas aujourd'hui ?


d) Sur le COMERCI une discussion a lieu sur le rétablissement de " responsables de zone géographique " pour permettre une gestion au plus près par des enseignants de la politique structurelle des RI ; certains expriment des perplexités soit au nom de la lourdeur du travail que cela suppose si l'on veut le faire vraiment soit au nom du risque de concentration des relations avec telle ou telle zone dans un département ou une formation particulière. Une double question reste pendante en l'absence de responsables de zone : comment affirmer la cohérence d'une politique globale des RI et comment éviter l'inflation des engagements voire des promesses à tel ou tel partenaire sans aucun suivi par la suite (le suivi étant toujours la clé de la réussite et de la pérennité d'un accord)?

e) La nécessité de rapports de mission réguliers pour évaluer la réalité des RI est à nouveau soulignée.

f) La question de la circulation de l'information et notamment de la sous-utilisation du net dans notre gestion des RI est posée avec force, sachant que le partage fécond de l'information passe aussi par une construction commune de l'information donc par un engagement des enseignants et pas seulement par le travail des membres du SERCI.

g) Le problème de la place à donner à ce que l'on peut appeler " une éthique des RI " est considéré comme tout à fait essentiel et spécifique à notre culture ; un texte soulignant ce point devrait figurer dans les brochures de Paris 8 et/ou sur le site ; on peut aussi penser à l'ouverture d'une ligne budgétaire ad hoc.

h) La question décisive de la création d'un poste de Vice-Président aux RI est loin d'être facile à trancher et peut s'avérer le type même de la fausse bonne idée ; pourtant il est clair que les états-généraux devront se prononcer sur ce point : plusieurs risques sont évoqués :
- la concentration de la décision entre les mains d'une seule personne
- le fait que son élection par les trois conseils en fasse un enjeu de " politique intérieure " à l'Université et conduise à une élection due plus à de savants équilibres politiques qu'à des compétences manifestes.

Plusieurs voix s'élèvent pour souligner que la solution serait peut-être davantage dans un statut plus solide du COMERCI comme une sorte de " quatrième conseil central ".



[1] “ Un étudiant étranger est une personne inscrite dans un établissement supérieur d’un pays ou d’un territoire où elle n’a pas sa résidence permanente .”
[2] Cet enseignement est également commun à la mineure externe « enseignement » et à la mineure externe « Introduction aux sciences de l’éducation ».
[3] Le Gall Brice & Soulié Charles, « Des usages sociaux du D.E.U.G de Paris 8 : Ségrégation sociale, demandes pédagogiques et habitus disciplinaires », Obstacles et succès scolaires, textes réunis par Maria Drosile Vasconcellos, Editions du Conseil scientifique du l'université Charles-de-Gaulle, Lille 3, 2006, p 81-119.
[4] Ce questionnaire est reproduit sur le site des Etats Généraux : http://julienas.ipt.univ-paris8.fr/cuve/E-G/


Date de création : 04/06/2007 @ 13:10
Dernière modification : 11/06/2007 @ 13:50
Catégorie : Comptes-rendus
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