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Comptes-rendus - Réunion du 7 juillet 2006

Compte rendu de la troisième réunion de préparation des

Etats généraux de Paris 8

Vendredi 7 juillet 2006, 10h, salle A 329

(rédaction, mise en forme : Charles Soulié)

La troisième réunion de préparation des Etats généraux de Paris 8 a rassemblé 29 personnes. Après un tour de table qui a notamment permis à Ivan Toulouse de faire le point sur la réflexion en arts plastiques, à Antoine Da Lage de signaler que le département de géographie présente les Etats généraux dans les brochures distribuées à ses étudiants, à Maurice Courtois de faire un appel à contribution écrite pour le journal des Etats généraux et à Nicole Blondeau de soulever la question de l’accueil des étudiants étrangers à l’heure du CEF, une première description des groupes de travail a été faite par chacun des responsables.

A ce jour, la liste des groupes est la suivante :

1 « La réussite des étudiants à Paris 8 », François Castaing, Jean Marc Meunier.

2 « La question de l’étudiant chercheur », Frédéric Carin.

3 « L’acquisition des connaissances par les étudiants »,Gilles Bernard.

4 « L’accueil et suivi des étudiants étrangers », Nicole Blondeau.

5 « Paris 8 et les relations internationales », Pierre Bayard et Jean-Louis Fournel.

6 « Le métier d’enseignant chercheur aujourd’hui », Jean Marc Meunier, Charles Soulié,Viviane Folcher.

7 « Le fonctionnement pédagogique de l’université », Saeed Paivandi.

8 « Les UFR et la recherche », Antoine Da Lage.

9 « La question des disciplines », Denis Bertrand, Mireille Séguy.

10 « Les conditions matérielles de travail à Paris 8 »,Jean Yves Rochex, François Sellier.

11 « Gouvernance, gestion et orientation de Paris 8 », Pierre Rabardel

12 « Pouvoir et pouvoirs à Paris 8 (participation, représentation) », Gilles Bernard.

13 « Le PRES de Paris 8 », Bertrand Guillarme, Jean Jaques Bourdin

On trouvera ci-dessous un descriptif rapide des objectifs de ces différents groupes de travail (cliquez sur l'intitulé dans la liste). Nous invitons vivement les personnes intéressées à contacter les responsables de chaque groupe de façon à faire progresser la réflexioncollective sur ces thèmes et à alimenter concrètement les Etats généraux.

RAPPEL DES DATES

Le lundi 25 septembre 2006, un message de préparation est envoyé à l’ensemble des personnels de Paris 8. L’idée est de fournir un premier programme d’ensemble à tous et notamment de préparer la rentrée avec les étudiants.

Lors de la semaine de rentrée, qui se déroulera du lundi 9 octobre au samedi 14 octobre 2006, chaque enseignant est invité à parler dans ses cours des Etats généraux de Paris 8. L’objectif est de mobiliser les étudiants autour de cette question, en commençant à faire remonter les intérêts, préoccupations, problèmes de chacun, dans le cadre déjà des départements. Chaque département trouvera les formes appropriées pour réaliser ce travail (enquêtes, cahiers de doléances, journaux, etc.)

Entre le 6 et le 10 novembre 2006, des assemblée générales de département réunissant enseignants, enseignés et personnels, sont organisées dans le cadre d’une journée banalisée et donnent lieu à des écritures susceptibles d’alimenter le Journal et le site des Etats Généraux.

Ces réunions débouchent ensuite sur un forum, ou une assemblée générale, que chaque UFR organisera à la date qui lui convient entre les 13 et 17 novembre 2006, toujours dans le cadre d’une journée banalisée.

Enfin, les Etats Généraux se tiendront lors de l’intersemestre de février sur une période de 2 jours et demi : soit les 8 / 9 / 10 février 2007. Les journées du jeudi 8 et vendredi 9 février seront consacrées aux divers forums, la matinée du samedi 10 février tirant un bilan de l’ensemble.

La prochaine réunion de préparation des Etats généraux
aura lieu le :

Mardi 12 septembre 2006 à 10h en salle D 06

DESCRIPTIF DES GROUPES DE TRAVAIL

1 « La réussite des étudiants à Paris 8 », François Castaing (AES), Jean Marc Meunier (psychologie).

Le rapport du comité national d’évaluation écrivait : "/Elle (P8) est libre de considérer que la réussite aux examens n'est pas une priorité mais elle ne peut pas donner l'impression de se contenter de ces très faibles résultats/" p.27 ; " /Le risque de ne considérer l'université que comme un lieu de socialisation, de diffusion de la culture et de n'accorder qu'une attention réduite des étudiants est d'aboutir à une vraie coupure entre 1° et 2°/3° cycles/."

Dur, dur…

Plus récemment encore, face à des remarques de la Cour des comptes sur le même thème de la faiblesse des taux de réussite, le président de l’Université s’inquiétait au cours d’une réunion de la difficulté à répondre à ces « mises en demeure » de s’expliquer.


Pour tous ceux qui sont attachés à une Université comme lieu de formation ET de recherche favorisant une démocratisation des savoirs (dans leur accès mais aussi leur production), tenir les deux bouts est sans doute impératif. Il semble peu envisageable – et sans doute pas
souhaitable – de s’orienter vers le nouveau deuxième cycle (le M) comme disjoint du premier. Si le « vivier » du 2° ne peut se réduire au premier cycle de P8, il ne peut non plus faire l’impasse sur celui-ci.

Dans le même temps, nous sentons bien que pèsent sur nos épaules de nombreux éléments pesant négativement quand à la possibilité d’atteindre avec « facilité » des taux de réussite dont peuvent se targuer des établissements géographiquement et socialement différents sans omettre leur recours à une filtration préalable.


Nous en arrivons aujourd’hui à un point d’autant plus crucial que la baisse des effectifs que nous subissons n’est évidemment pas neutre socialement et pèse lourdement concrètement et financièrement sur la vie quotidienne de notre établissement.


Dans le cadre des états généraux, il semble nécessaire de mobiliser tous les moyens possibles pour établir un diagnostic sérieusement établi avec une logique comparative avec les autres universités d’Ile de France. La participation de l’OVE à ces travaux devrait pouvoir être utile, et peut-être cela pourrait être l’occasion d’étoffer ses moyens :


- Analyser le flux des inscriptions, les mettre en relation avec le nombre d’étudiants notés et le nombre d’étudiants diplômés, le tout en prenant en compte la durée réelle des études , etc. L’objectif est déjà d’évaluer ce que l’on peut appeler ou non « taux de réussite ».

- Analyser la mise en relation, si cela est possible, entre l’environnement pédagogique et le cursus des étudiants. Cette étude ne pourra évidemment pas avoir de caractère exhaustif. Les conditions de celle-ci doivent être mûrement réfléchies non seulement pour éviter tout
caractère normatif avec les risques que cela comporte mais aussi favoriser un espace de débat très ouvert.


- Intégrer les différences observables entre les différentes formations.

- Travailler sur les flux entre les différents cycles – donc sur le rapport entre les arrivées, les départs, les continuités, les effets du dynamisme de la recherche sur la vivacité d’une formation, etc.

Cette démarche ne saurait avoir de sens si elle ne s’appuie pas sur une implication des personnels, dans la mesure où un des objectifs est bien de redonner du sens à ce que pourrait être un projet pour P8.


Ce premier jet n’a donc aucun sens s’il ne donne pas lieu à une profonde remise en discussion de ses propres présupposés et à une démarchecollective. Il nous faut donc sans doute envisager la mise en route rapide d’un groupe de travail nourrissant avec régularité la réflexion collective.

2 « La question des étudiants chercheurs à Paris 8 », Frédéric Carin (sociologie)

Objectif : « Qui, Quoi, Comment, Pourquoi ? » Une formule qui s’adapte à notre objet d’étude.

- Que sont les étudiants chercheurs, si ce n’est un groupe invisible aux frontières floues (à partir de quand est-on chercheur ?), Ainsi, nous chercherons à l’identifier avec plus derigueur, comme de précision. Peut-on parler d’un groupe homogène? Quelle est l’importance du travail de recherche fourni par les étudiants selon les disciplines ?

- Quels processus conduisent à devenir « étudiant chercheur » ? Nous analyserons les parcours de la licence jusqu'au doctorat.

- Le terrain : qu’est ce qu’être étudiant chercheur en pratique ? Quels obstacles rencontre-t-il ? De quels statuts dispose-t-il? La question de la précarité de ce statut : précarité sociale et précarité financière. La question de « l’autonomie » des étudiants chercheurs : autonomie de la recherche, autonomie pédagogique, intellectuelle ? notamment vis-à-vis des directeurs de recherche.

- Le rôle pédagogique des enseignants. Sont-ils toujours des moteurs pour devenir chercheur ? (exemple : partagent-ils leurs réseaux sociaux avec les étudiants ? Si oui, comment ?)

Le lien entre le statut « d’enseignant chercheur » et « étudiant chercheur »

- Le rôle des organisations : le problème de l’absence de statut officiel et d’infrastructure adéquate. L’influence du LMD sur la production et le devenir des « étudiants chercheurs ».

- L’idée serait d’interroger de manière rigoureuse les doctorants de Paris 8 sur la question des « étudiants chercheurs » : les faire parler de leurs pratiques, expériences, problèmes, espérances, etc.

- Dans quelle mesure la « réputation » de Paris 8 détermine les flux étudiants, la recherche (en comparant avec la Sorbonne ou l’EHESS) ? Pour ce faire, il faudra peut-être éviter de s’enfermer dans les disciplines de sciences humaines et traiter plusieurs disciplines en même temps, ce qui demande à ce que tous les départements coopèrent.

En résumé :

  • Le rôle des étudiants.
  • Le rôle des enseignants.
  • Le rôle des organisations : pas de statut reconnu, le LMD
  • La répartition de la recherche selon des disciplines : Pourquoi y a t-ilplus de « masters recherche » dans certaines disciplines, etc.
  • L’exemple des doctorants comme population privilégiée.

Méthodes envisagées :

- Un questionnaire, de manière à recueillir suffisamment de données fiables et comparables.

- Des entretiens : interroger les agents sur leurs pratiques, identifier les dynamiques qu’ils mettent en œuvre. Le questionnaire tend à imposer une problématique, les entretiens permettent d’apporter de nouveaux axes d’analyse.

- Interroger les institutions, l’administration, la présidence, etc. sur le sujet.

- Une boîte de dialogue : créer une interface informatique permettant d’interroger les étudiants sur cette question. Pouvoir recevoir des avis, de nouvelles idées, etc. Objectif : chercher à dynamiser les étudiants autour de la question des Etats Généraux en leurs demandant leur avis, en sollicitant leur témoignage, etc.

- La rédaction d’articles (toutes les 2 à 3 semaines) afin de dynamiser cette recherche.

- Une recherche d’informations et de prise de contacts : recherche d’articles, de données…

- Trouver un moyen logistique : pour l’impression des documents, des questionnaires, etc. Mais aussi pour se rassembler, pour regrouper les informations, etc.

- Utiliser l’initiative des « Etats Généraux » pour légitimer notre recherche et forcer les choses (c’est-à-dire forcer les rendez-vous, les frontières entre les disciplines, etc.) C’est à dire briser les réticences ou bien l’indifférence et inventer d’autres méthodes.

Calendrier :

Pour le 12 septembre (date de la prochaine réunion) :

  • Elaboration d’une première ébauche de questionnaire.
  • Ecriture d’un premier article.
  • Présentation détaillée de la problématique, des premières recherches et des méthodes. (un bilan en fait)
  • Répartition des recherches.
  • Présentation de la « boîte de dialogue » : Si cela a été possible (difficulté de trouver un hébergement du site).

- Septembre/Octobre :

  • Diffusion des questionnaires.
  • Prise de contact avec le terrain.
  • Préparation des entretiens : grilles d’entretien, prises de contact.

- Novembre/ Décembre :

  • Travail de terrain : quelles relations se sont créées, quelles dynamiques, quels contacts?
  • Début des entretiens.
  • Traitements des premières données : questionnaires.
  • Décembre : premier bilan.

Liens avec d’autres groupes de travail des Etats généraux : enseignant chercheur, la pédagogie à P8,la précarité à P8, la transdisciplinarité, la réussite à P8.

3 « L’acquisition et l’évaluation des connaissances »,Gilles Bernard (informatique)

L'idée de cet atelier est de confronter les pratiques des enseignants et des étudiants en matière d'acquisition des connaissances, et de poser la question de savoir ce qui est évalué au travers des examens et du contrôle continu. Il y a un décalage net entre les attentes des enseignants et celles des étudiants de la génération « zapping », les présupposés sont-ils encore les mêmes ? Face à ce décalage, qui se traduit par exemple par une crispation d'un certain nombre d'enseignants devant l'information piochée sur Internet (ressentie comme une tricheriepar certains enseignants mais pas toujours par les étudiants), ou par un comportement « touristique » des étudiants dans les cours, ne devrions-nous pas réfléchir à une redéfinition de la pédagogie ?


Ne faudrait-il pas remettre en cause certains présupposés quant à la relation entre cours et formation ? Pourrions-nous envisager de faire évoluer nos objectifs, non pas à la baisse comme on le dit souvent, mais en tentant de faire converger les attentes des uns et des autres ? Y a-t-il des innovations pédagogiques qui permettraient mieux aux étudiants de s'approprier les outils et les concepts ? Voici quelques unes des questions que cet atelier permettrait de poser. La participation d'étudiants y sera fortement nécessaire.


4 « Accueil et suivi des étudiants étrangers », Nicole Blondeau (communication, français langue étrangère)

Faire l’état des lieux en nous appuyant sur les chiffres de l’OVE, ainsi que sur une enquête effectuée par S. Paivandi, à la demande du Ministère.

D’où viennent-ils, dans quels cursus sont-ils, quel est leur taux de réussite ?

Sur les documents dont nous disposons (fournis lors de réunions, qui proviennent de l’OVE et qui ne sont pas exhaustifs), il n’y pas la mention de la nationalité. Il serait intéressant de la connaître afin de nous rendre compte si Paris 8 répond encore à la mission qui fut la sienne : l’accueil des étudiants étrangers hors Communauté européenne, ceux venant essentiellement des pays dits « émergeants » et de nos anciens pays colonisés.

A cette 1ère partie, quantitative, succéderait une seconde, qualitative :

-analyser le rapportélaboré par Annie Couëdel qui a été chargée de mission par Francine Demichel pour les étudiants étrangers lorsque celle-ci était présidente de l’université de Paris 8, analyser en particulier les propositions avancées concernant l’enseignant/coordinateur et l’enseignant/relais, aspects non entendus du rapport encore aujourd’hui, ce qui nous permettrait d’articuler passé et présent et peut-être de proposer des ouvertures pour l’avenir. (ce point concerne aussi les critères de taux d’encadrement) .

- faire le point sur ce que l’université met en place pour l’accueil des étudiants non européens (pour ceux qui viennent dans le cadre des échanges Erasmus-Socrates un véritable accueil est organisé à travers un stage d’insertion de 15 jours financé par les RI et élaboré par le département COM/FLE). Une cellule d’aide existe déjà, qui facilite les rendez-vous avec la préfecture. Comment fonctionne-t-elle exactement ? Pour la commission de dérogation, G. Bailleul signalait au dernier CEVU que les étudiants se focalisaient sur leurs problèmes (papiers, conditions de vie…) plutôt que sur leurs projets d’études. Comment pourrions-nous les aider ?

- faire le point sur l’aide qui est apportée (ou non) à certains d’entre eux lorsqu’ils affrontent des difficultés de structuration, d’écriture dans leurs dossiers, mémoires ou thèse (ce qui recouvre aussi les critères de taux d’encadrement).

- faire le point sur les étudiants sans papiers. Que pouvons-nous imaginer, mettre en place pour objectivement les aider, compte tenu des lois de plus en plus coercitives sur l’immigration ? A cet égard, Annie Couëdel, dans plusieurs Emails envoyés à la liste Paris 8 autrement se posait la question de réactiver la Commission des libertés, avec permanence juridique, qui a fonctionné à ce sujet voilà quelques années. Paris 8 n’ayant pas signé pour le CEF, que va-t-il se passer pour les candidats spontanés qui se présenteront à l’université ? Cette dernière doit obligatoirement les renvoyer dans les CEF des pays d’origine contractuels. Quelle sera notre position, quels moyens d’action nous donnerons-nous ?

- Il serait aussi intéressant d’esquisser l’image que certains enseignants se sont construite des étudiants étrangers. (je n’ai pas le temps de développer cet aspect, mais je suis enseignante au département COM/FLE et confrontée aux difficultés/incompréhension, voire parfois au rejet auxquels se heurtent certains d’entre eux). Cette problématique de construction d’image traverse celle de l’acquisition d’une langue seconde, celle de parvenir à écrire dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle les travaux extrêmement codés que demande l’université (nous sommes là aussi dans les critères de taux d’encadrement). Au niveau de la méthode, et du support, il me semble qu’il faudrait engager des étudiants dans des entretiens d’enseignants, ce qui pourrait constituer pour eux l’objet de travaux universitaires. N’avons-nous pas dit, lors de réunions, que l’engagement des étudiants était primordial ?

- Il serait aussi intéressantde faire des entretiens d’étudiants étrangers hors Communauté européenne, de connaître leur histoire, leur vécu à Paris 8 et en France, afin que les chiffres ne masquent pas les cheminements singuliers.

Tout ce qui est écrit ici n’est qu’un avant-projet.

5 Paris 8 et les relations internationales : Pierre Bayard (littérature française) et Jean-Louis Fournel (italien)

La dimension internationale est traditionnellement et naturellement au cœur de toute université dans la mesure où elle est censée accueillir des étudiants, des enseignants, des chercheurs sans distinction d’origine et de nationalité. C’est encore plus le cas pour les universités contemporaines qui sont nécessairement impliquées dans une politique européenne et dans l’internationalisation croissante de la recherche et, bientôt, des diplômes. C’est vrai pour Paris 8, qui a compris l’enjeu de cette question depuis longtemps en étant une des premières universités françaises à créer une cellule chargée des relations internationales en 1987, puis un service commun des relations internationales (SERCI) doté de statuts depuis 1997. Nous sommes depuis longtemps très actifs dans le domaine des différents programmes européens (Socrates-Erasmus, Tempus Tacis et Tempus Meda), et le rayonnement international de la recherche développée dans notre université a toujours été un de ses points forts. Par ailleurs, comme nous le savons tous, nous accueillons une proportion d’étudiant étrangers sans commune mesure avec ce que font les autres universités françaises et nombre d’entre eux deviennent des vecteurs de nos relations internationales, une fois rentrés dans leur pays d’origine. Est-ce à dire pour autant que tout va pour le mieux ? Evidemment non. Maints problèmes existent ou se profilent : exigences financières, modalités de gestion (avec notamment l’articulation des différentes instances de décision et de consultation), rôle des RI dans la vie de l’université (liens avec l’enseignement et la recherche), accueil des étudiants étrangers... Au croisement de ces différents défis on trouve la question essentielle de l’insuffisante implication de la communauté universitaire dans la vie des relations internationales.

1. La question financière :

Le budget des RI est notoirement insuffisant dans la mesure où la contribution de l’Université reste très limitée, malgré une légère augmentation récente, et où la contribution ministérielle spécifique stagne depuis 12 ans. Du même coup, le financement de bien des actions dépend de l’accès à des subventions ponctuelles (nationales ou, surtout, européennes), débloquées sur un projet précis. Cette situation suppose tout à la fois, pour le service des RI, des moyens supplémentaires, à la hauteur de son haut degré de professionnalisation, mais aussi et surtout une implication d’un nombre plus important d’acteurs et le développement d’initiatives qui partent des formations.

2 . Le“gouvernement” des RI :

D’après les statuts du SERCI, le fonctionnement des RI se fonde sur une pyramide qui va des formations (toutes représentées en théorie dans une instance consultative nommée ICRECI) à un conseil consultatif plus restreint d’une dizaine de membres (le COMERCI où siègent des représentants des trois conseils centraux et de l’ICRECI ainsi que les conseillers présidentiels, outre le Président et la Directrice du service), puis à l’instance prenant les décisions qui, selon les cas, est le SERCI ou la Présidence. Dans les faits, l’ICRECI ne se réunit pas assez souvent et un nombre trop limité de formations participent à ces réunions. Le COMERCI se réunit régulièrement, mais ne joue que partiellement son rôle consultatif dans la mesure où il n’est pas toujours saisi en amont des inflexions de la politique des RI. Par ailleurs, si les institutions laissent une large marge de manœuvre aux initiatives présidentielles, la question doit être posée de l’inscription de ces dernières dans la logique d’une politique globale d’établissement. Le CA et le CS devraient être plus présents dans le déploiement de notre politique en la matière, même si leurs prérogatives dans ce domaine sont limitées. On peut par ailleurs se poser la question de la création d'un poste de vice-président aux relations internationales, puisqu'il existe dans de nombreuses universités.

3. Le rôle des RI dans la politique générale de l’Université :

Dans les deux domaines de l’enseignement et de la recherche, il est nécessaire d’intégrer de façon plus claire et mieux structurée la dimension internationale. Cette dernière reste trop souvent associée à des initiatives personnelles qui, de plus, sont souvent pensées par les acteurs eux-mêmes comme marginales au regard des enjeux communs à toute l’Université. Ainsi, dans le domaine de l’enseignement, l’internationalisation des diplômes ne passe pas simplement par la mise en place des ECTS : nous devons nous poser la question des moyens nécessaires pour une politique ambitieuse de mobilité étudiante et enseignante (grâce à l’augmentation des bourses), de diplômes communs ou de co-diplômation avec des partenaires étrangers. Du côté de la recherche, il faut favoriser une meilleure synergie entre le CS et le SERCI et augmenter le nombre de co-tutelles, notamment dans les disciplines où celles-ci restent rares. Au passage, on remarquera que de tels progrès contribueraient beaucoup à l’évaluation positive (interne ou externe) de notre université et à son rayonnement.

4. La politique des étudiants étrangers :

Si une commission spécifique sur l'accueil des étudiants étrangers doit se mettre en place dans le cadre de la préparation des Etats Généraux, la question plus générale de notre politique vis-à-vis de ces étudiants ne peut être évitée par la commission des relations internationales, d'autant que la mise en place des CEF (Centres d'Etudes en France) - rejetés par un vote du CA sans qu'il soit pour autant possible d'y échapper véritablement - contraindra à une réflexion générale sur ce point dans l'Université et à des choix politiques. Il conviendra ainsi de revoir et d'évaluer la commission de dérogation, mise en place pour permettre à des étudiants français ou étrangers, en difficulté administrative mais d'un niveau leur permettant de faire des études supérieures, d'entrer à l'Université. On peut souhaiter que Paris 8, comme pour la création de cette commission, fasse preuve d'inventivité pour trouver des solutions alliant rigueur et générosité. Nous travaillerons sur ce point en étroite liaison avec la commission "Accueil des étudiants étrangers".

5. Les modalités de fonctionnement de la commission et le calendrier :

Il va de soi que seront les bienvenus aux travaux de la commission tous ceux qui souhaitent y prendre part, que ce soit de vive voix ou par des contributions écrites. Des rencontres avec le SERCI, le COMERCI et l'ICRECI seront des passages obligés de cette réflexion, à laquelle nous inviterons à participer les trois composantes de l'Université. Même si le dynamisme de notre service des relations internationales est reconnu, il n'est pas interdit d'observer - pour éventuellement s'en inspirer - ce qui se passe en ce domaine dans d'autres universités.

Une proposition de calendrier des réunions sera communiquée en septembre. L'objectif est certes la production d'un document de synthèse, mais surtout la mise en forme de quelques propositions simples et aussi consensuelles que possible, visant à améliorer notre politique internationale.

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6 « Le métier d’enseignant chercheur aujourd’hui » : Jean Marc Meunier, (psychologie), Charles Soulié (sociologie),Viviane Folcher (psychologie)

L’objectif de ce groupe de travail est de conduire une enquête par voie de questionnaires et d’entretiens auprès des enseignants de Paris 8 et portant sur leur métier d’enseignant chercheur. L’idée serait d’interroger ces enseignants sur leur trajectoire scolaire et sociale, leurs pratiques pédagogiques, de recherche, administratives, ainsi que sur leur vision de l’université. Parmi les entrées possibles, on peut penser à la question de l’échec en premier cycle, à l’accueil des étudiants étrangers, à la direction des travaux de recherche, au rapport entre disciplines, etc.

Les pratiques d’enseignement et de recherche varient fortement selon les disciplines. Une attention particulière sera donc portée à cette dimension, ce qui permettra sans doute de croiser les travaux du groupe s’intéressant aux disciplines. Mais il en est de même pour la question de l’échec en premier cycle, de l’accueil des étudiants étrangers, etc. Sur ces différents plans, nous essaierons aussi de comparer Paris 8 avec d’autres universités, notamment parisiennes. Les pratiques des enseignants de Paris 8 diffèrent-elles encore sensiblement de celles des autres universités ? Si oui, comment ?

Méthode : le cadre de ce travail est un cours d’enquête par questionnaires délivré dans le cursus de Licence de sociologie et qui, au second semestre, se prolongera par un cours portant sur l’entretien. La mise au point du questionnaire, sa diffusion, son exploitation se feront donc principalement avec l’aide des étudiant. Mais toutes les aides, suggestions seront les bienvenues.

Pour l’instant, nous envisageons de confectionner un petit questionnaire (2/3 pages maximum) diffusé dans les boîtes à lettres de chaque enseignant. La population concernée est celle de l’ensemble des enseignants de Paris 8, quel que soit leur statut. Ce qui posera sans doute des problèmes méthodologiques importants.

Calendrier :

Octobre, novembre : mise au point, test du questionnaire.
Décembre : passation du questionnaire
Janvier : analyse des résultats
Février : communication des premiers résultats
Mars/juin : prolongation de l’enquête par voie d’entretiens.

7 « Le fonctionnement pédagogique de l’université », Saeed Paivandi.

Lors de la dernière réunion j’ai proposé la constitution d’un groupe destiné à réfléchir et à travailler sur les différentes questions pédagogiques à l’université. La pédagogie universitaire est un champ de réflexion et de recherche émergeant dans les pays anglo-saxons (« Faculty Development Center » par exemple), au Canada (les centres de la pédagogie universitaire au Québec), au Japon, en Suisse et en Belgique. Dans un nombre croissant d’universités de ces pays est créé un lieu interdisciplinaire et commun pour réfléchir, faire des recherches mais également proposer des solutions appropriées afin d’améliorer la qualité du fonctionnement pédagogique de l’université. Toutes les grandes questions pédagogiques sont posées : les difficultés scolaires des étudiants, le rapport au savoir chez les étudiants, la place de la culture générale et de la spécialisation dans les programmes, le rapport entre théorie et pratique, le rapport avec le monde professionnel, la formation à la recherche, l’utilisation des TICE, la formation initiale et continue des enseignants du supérieur, l’enseignement à distance, les difficultés d’apprentissage chez les étudiants, l’évaluation, l’interdisciplinarité... Il existe aujourd’hui une littérature riche, variée et interdisciplinaire sur ces thématiques (en particulier en langue anglaise). Il existe également une association internationale pour les universités francophone très active (AIPU).

La naissance et le développement des recherches et réflexions sur les questions pédagogiques et les pratiques des enseignants du supérieur semblent être largement influencés par les mutations de l’enseignement supérieur durant les trois dernières décennies. La massification des universités et la diversification des publics étudiants créent de situations nouvelles dans l’enseignement supérieur : les programmes, les modalités d’enseignements, les missions de l’université, les outils pédagogiques et les attentes des étudiants connaissent de profonds changements. Une simple comparaison historique permet de constater que le métier d’enseignant-chercheur aujourd’hui ressemble peu à celui des années 1960. Le curriculum, le contexte pédagogique et organisationnel, la mission et les finalités de l’université, les tâches et les pratiques ont connu des mutations notables. Les enseignants sont appelés à adapter leur pédagogie à ces publics hétérogènes et bigarrés en ce qui concerne leurs parcours antérieurs et la provenance et la nature de leurs projets. On a vécu et on en train de vivre une vraie évolution silencieuse dans notre carrière universitaire. De même, avec la création d’un nombre important de nouveaux diplômes et l’introduction des nouvelles disciplines appliquées la configuration de l’offre de formation ne ressemble plus à celle des années 1960 et 1970. Ce bouleversement est accompagné par de nouvelles pratiques et organisations pédagogiques, on a créé plusieurs modalités de cours (TD, TP, tutorat, …), on développe les différentes formes d’alternance et de stage pratique à l’extérieur de l’université. Un nouveau rapport entre théorie et pratique, entre « intérieur » et « extérieur » s’impose à l’université et la pédagogie se voit obligée à chercher des pratiques plus interactives et appropriées pour favoriser l’apprentissage universitaire.

L’échec ou les difficultés scolaires des étudiants inscrits en premier cycle, le phénomène d’abandon précoce ou la réorientation obligent les universitaires à réfléchir sur leurs pratiques pédagogiques et les manières à enseigner et à travailler à l’université. De même, l’introduction des réformes relatives à la professionnalisation de certaines filières, à la formation continue des adultes, à la validation des acquis de l’expérience à l’université, aux relations multiples avec les milieux professionnels (stages, alternance) ou l’accueil d’un nombre très important d’étudiants étrangers invitent des enseignants à ajuster leurs pratiques. Les TICE ont modifié et continuent à modifier considérablement les pratiques d’enseignement. Les enseignants découvrent intuitivement des techniques d’ajustement aux nouvelles situations pédagogiques imposées par les mutations récentes de l’enseignement supérieur.

Il faut souligner que le dispositif actuel du recrutement des enseignants n’exige pas une formation préalable à la pédagogie. L’absence de formation au métier d’enseignant dans le supérieur laisse les enseignants-chercheurs face à des situations et taches complexes à résoudre. Les enseignants sont recrutés essentiellement sur leur maîtrise des savoirs et surtout sur leur qualité de chercheur. La pédagogie à l’université n’est ni valorisée (en rapport avec carrière universitaire), ni évaluée.

La prise de conscience des établissements de l’enseignement supérieur en France semble se traduire par la multiplication des initiatives locales ou nationales : le développement des CIES depuis 1992 (près de 2000 moniteurs recrutés chaque année avec 10 journées de formations pédagogiques obligatoires) , la création des SUP (service universitaire pédagogique créé dans 5 universités en France), les conférences et séminairesintra et inter universitaires, les colloques et réunions universitaires (14 réunions scientifiques nationales ou internationales en France depuis 4 ans).

Quelles ressources disposons-nous pour réfléchir sur notre pédagogie et améliorer l’apprentissage universitaire des étudiants ? Comment peut-on intégrer dans les pratiques universitaires les progrès dans les sciences cognitives et dans les théories de l’apprentissage universitaire ou les TICE ou les résultats de nombreuses recherches sur les étudiants et leurs manières d’étudier ? Il est utile de noter que le manque d’un lieu commun de réflexion et d’action fait que parfois une initiative locale est mieux connue à l’extérieur de l’université où les problèmes communs ne deviennent pas souvent l’objet d’un travail transversal et collectif.

De la loi d’orientation de 1968 (E. Faure) à la réforme LMD en passant successivement par la réforme de 1973, la loi d’orientation de 1984 (A . Savary) et la réforme Jospin de 1992, les universités ont pas à pas acquis une autonomie grandissante. Force est de constater que l’évolution en cours dans l’enseignement supérieur et la dynamique inégale des établissements engendrent des situations très différentes qui accroissent l’importance des lieux d’étude dans le développement des nouvelles inégalités. Les établissements les plus dynamiques distancent ceux qui ont adopté une attitude passive ou conservatrice face aux mutations en cours.

Le groupe peut envisager plusieurs actions : l’organisation d’une université d’été régulière avant chaque rentrée pour réfléchir sur les problèmes et mesures pédagogiques communs ou les grandes questions transversales (pluridisciplinarité, la professionnalisation, l’évaluation, l’échec scolaire, la culture générale et les savoirs méthodologiques ou transversaux), la mise en place d’un centre de ressources numériques afin de diffuser les informations et les recherches produites en matière de la pédagogie universitaire et faire connaître les innovations et expériences (internes, françaises ou étrangères) en cours, la mise en place d’une cellule expérimentale pour organiser la formation ou la sensibilisation des enseignants sur les thématiques majeures de la pédagogie universitaire.

8 « Les UFR et la recherche », Antoine Da Lage (géographie)

Jusqu'à présent, dans notre Université, les UFR (Unités de Formation et de Recherche) ne se sont vu attribuer guère de rôle, si ce n'est aucun, dans la politique et les actions de recherche. Les laboratoires et équipes de recherche sont coordonnés par le Service de la Recherche et sous la tutelle du Conseil Scientifique. Les DEA étaient du ressort des Écoles Doctorales, car diplômes de troisième cycle. Mais le système LMD vient bouleverser la donne, puisque devenus Master 2 recherche, ce sont maintenant des diplômes de 2ème cycle, de facto rattachés aux UFR, tout en restant affiliés chacun à une École doctorale (les maîtrises sont par ailleurs devenues Master 1 recherche...).


Il convient donc de prendre en considérations ce nouvel impératif d'association plus directe des UFR à ce qui touche à la recherche, notamment par le biais des Master 2 recherche. Et, pour être plus direct, il s'agit de faire enfin fonctionner nos UFR sur leurs deux
pieds : non seulement la formation mais aussi la recherche.


Les États Généraux de Paris 8 devront donc, dans un premier temps, faire un tour d'horizon de chaque UFR (et Instituts) pour établir un bilan du rôle qu'elles ont effectivement eu jusqu'à présent en matière de recherche, ainsi que des actions ou opérations dans lesquelles elles ont été directement impliquées (devront notamment être évoquées les missions et les interventions des laboratoires et des équipes de recherche dans la formation : les DEA naguère et les Master 2 recherche depuis septembre 2005).


Les États Généraux pourront alors esquisser ce que pourrait être ce lien nouveau entre UFR et recherche.


Faut-il envisager d'instituer auprès de chaque Conseil d'UFR un Conseil Scientifique d'UFR? Pour quoi faire? Quelles en seraient les compétences? De qui seraient-ils composés? Quels seraient leurs liens avec les Écoles Doctorales et avec le Conseil Scientifique de l'Université ?


Quels rôles doivent jouer, dans les UFR, les laboratoires et leséquipes de recherche ? Quelles peuvent être leurs missions spécifiques dans la formation des étudiants, non seulement en Master 2 recherche ou Master 1 recherche, mais aussi dans les diplômesprofessionnalisants de 2ème cycle ou dans la formation initiale (Licence)? Quelle forme institutionnelle cela doit-il (on ne doit-il pas) prendre ?


Que peuvent apporter les UFR, et sous quelle forme, aux laboratoires et équipes de recherche? Quelles peuvent être les conséquences de tout cela en termes de budget, voire de locaux, pour les laboratoires et équipes de recherche comme pour les UFR ?


Se pose également la question des doctorants: au sens du LMD et de l'organigramme institutionnel de l'Université, quelle est leur place dans une UFR et que devrait-elle être compte tenu du fait qu'ils interviennent souvent, même s'ils ne sont pas ATER, dans tel ou tel séminaire de Master, et compte tenu surtout qu'ils sont obligatoirement rattachés à un laboratoire ou à une équipe de recherche et que l'on retrouve les questions posées ci-dessus ?


A l'heure ou d'aucuns se gobergent avec délectation de la notion de « pôle d'excellence » quand il s'agit de formation et de recherche universitaires; n'est-il pas temps de redonner corps à ce qu'auraient toujours dû être nos UFR, à savoir de réelles Unités de Formation ET de Recherche, n'est-il pas temps de se donner les moyens d'une cohérence effective entre formation ET recherche? Puissent les États Généraux de Paris 8 arriver à dégager un état des lieux éclairé et éclairant, des orientations franches et novatrices, des propositions d'actions efficaces et signifiantes (y compris dans le domaine des éventuelles restructurations institutionnelles qui se révéleront nécessaires).

9 La questions de disciplines, Denis Bertrand , Mireille Séguy (littérature française)

Depuis l’antique répartition des disciplines en Trivium et Quadrivium, d’une résistance pluri-séculaire, celles-ci ont dû constater qu’elles sont, sinon mortelles, du moins sujettes à de profonds bouleversements.

Dès son origine, Paris 8 a été un laboratoire d’innovation disciplinaire. Cette réflexion est au principe même de sa fondation. Qu’en est-il aujourd’hui ? Comment s’articule la fameuse pluri-inter-trans-disciplinarité ? Quelle conception de la formation, de la recherche, et de la professionnalisation la sous-tend ? Quels en sont les fondements épistémologiques, les démarches méthodologiques et les visées pratiques ? Comment les champs du savoir sont-ils de cette manière interrogés et distribués à Paris 8 ? Quelles sont les traductions institutionnelles, dans les UFR et dans leurs composantes, de cette conception ? Quelles sont les anticipations que l’on peut pressentir dans ce domaine, et comment les mettre en œuvre ?

Voici quelques unes des questions, parmi beaucoup d’autres qui pourraient surgir, que la commission aimerait poser dans le cadre des Etats Généraux de notre université. Cette interrogation est d’autant plus pressante que, parallèlement à la mise en place du LMD qui entend dessiner des ouvertures disciplinaires pour les étudiants, la tendance générale semble être plutôt au repli des disciplines sur leur pré carré. Pourtant, on peut observer que plusieurs Masters mettent en œuvre, dans leur conception même, des relations inter-disciplinaires qui concrétisent (et banalisent ?) d’anciennes utopies de Vincennes.

La commission pourra alors se livrer à un examen critique de la situation des disciplines au sein de Paris 8, et plus largement au sein de la demande sociale à travers les prescriptions politiques de formation, d’emploi et de recherche. Une liste de sous-thèmes concrets pourrait dans ce cadre être envisagée : langues vivantes et disciplines, problème de la préparation aux concours de recrutement, transversalité de certaines matières, liens prioritaires entre disciplines, nouvelles thématiques et disciplines émergentes, etc.

Le travail de la commission prendra la forme de réunions, avec une représentation aussi large que possible des différentes UFR et composantes de l’université. La date et le lieu de la première réunion pourront être décidés au cours de la réunion de rentrée préparatoire aux Etats Généraux de Paris 8, en septembre.

10 « Les conditions matérielles de travail à Paris 8 »,Jean Yves Rochex (sciences de l’éducation), François Sellier (psychologie).

11 « Groupe gestion, gouvernance, organisation, information », Pierre Rabardel (psychologie)


Objectifs :

- Mise à plat des projets d'organisation, gestion, gouvernance, structuration des systèmes d'information en cours de développement dans l'université Paris 8.

- Faire la transparence sur les modalités de financement, de pilotage et de décision relatifs à la réorganisation de l'université dans le cadre de la LOLF.

- Anticiper l'impact des projets sur l'activité, le travail, l'emploi, les compétences des différentes catégories de personnels et d'usagers de l'université.


Moyens :

- Obtenir l'ensemble des documents d'audits internes ou externes relatifs à l'université ainsi que leur modalités de réalisation.

- Réunir les éléments permettant la réflexion et le débat contradictoire sur les questions relevant du thème du groupe.

- Analyser et expertiser collectivement les documents en réunissant les compétences disponibles au sein de la communauté universitaire pour aboutir à un diagnostic sur l'évolution de l'université.

- Elaborer collectivement les critères de changement et de fonctionnement de l'université.

Calendrier :

- mi septembre : mise en commun des documents, définition des axes d'analyse et des responsabilité d'expertise.

- mise en commun et discussion des expertises.

- novembre décembre synthèse et diagnostic.



12 « Pouvoir et pouvoirs à Paris 8 (participation, représentation) », Gilles Bernard.(informatique) (Cet atelier fusionne avec l'atelier précédent)

Quel modèle politique souhaitons-nous pour Paris 8 ?

Dans notre université comme ailleurs, le pouvoir a tendance à se centraliser de plus en plus, la politique universitaire ressemble de plus en plus à de la simple gestion, la complexité des circuits et des règles rend opaque le processus de prise de décision, et permet toutes les dérives. L'analyse politique des situations et des conflits est remplacée par une gestion pifométrique, « réaliste », accompagnée d'outils dits d'analyse souvent externalisés, produisant des données dont l'objectivité est un leurre. Le long terme et même le moyen terme ne sont plus des horizons pertinents. La participation de tous ceux qui sont loin des centres de décision à leur propre avenir n'est plus au goût du jour.

L'idée de cet atelier est triple : analyser et faire connaître les circuits des processus de décision, faire un bilan de leur adéquation aux situations que connaît l'université, réfléchir à des modalités de contrôle des pouvoirs, de suivi et d'analyse des décisions, de mise en transparence des outils de gestion, pour permettre une meilleure interaction entre participation et représentation.

13 « Le PRES de Paris 8 », Bertrand Guillarme (science politique), Jean Jaques Bourdin

Les pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES), institués par la loi de programme pour la recherche de 2006, sont définis comme des outils de mutualisation d’activités et de moyens des établissements d’enseignement supérieur. La logique de cette mutualisation est géographique et vise, dans une logique de site, à constituer des pôles d’enseignement et de recherche de taille internationale.

Les PRES font l’objet d’une délibération et d’un vote du CA de chaque institution partenaire ; après cette étape, une convention est signée entre les partenaires qui précise les objectifs précis de la collaboration ; enfin, une contractualisation quadriennale avec l’État permet le financement de projets spécifiques.

La plupart des universités franciliennes sont aujourd’hui engagées dans un projet de PRES (par exemple Paris3-Paris6-Paris11). Le projet de PRES négocié par l’actuelle présidence de Paris 8, en ce moment en phase d’approbation par le CA, comporte quatre institutions partenaires : Paris 13, Paris 8, le CNAM, et l’Institut Supérieur de Mécanique. Le texte élaboré fait aujourd’hui apparaître la domination (institutionnelle) de Paris 13 (jusqu’au nom donné au PRES : « PRES PARIS NORD ») et(disciplinaire) des sciences dures. Les actions et projets communs sont en effet les suivants :

1) En matière de recherche :

- Equipes de recherche communes entre Paris 8 et Paris 13, en mathématiques, en sciences de la communication et en sciences de l’éducation.

- Centre de Recherche en Nutrition Humaine (CRNH), unité mixte INRA-INSERM-CNAM-Paris 13 sur le site de Bobigny, adossé à l'hôpital Avicenne de l'APHP

- IFR « Plaine de France » sur les matériaux et les lasers, associant Paris 13, le CNAMet SUPMECA.

- Collaboration de l’Institut National de métrologie du CNAM et du Laboratoire de physique des lasers de Paris 13.

- Collaboration du LIMHP du CNRS à Paris 13, et du Laboratoire de génie des procédés du CNAM.

- Collaboration de l’équipe « systèmes de production » de Paris 8 avec SUPMECA.

2) En matière de valorisation de la recherche :

- Plates-Formes Technologiques, homologuées et soutenues par le ministère de la recherche : « Matériaux, Mécanique, Productique », et « Arts, Sciences, Technologies », associant Paris 13, SupMéca, Paris 8, le CNAM et des lycées du territoire nord francilien.

- Participations multiples aux Pôles de Compétitivité à vocation mondiale « Cap Digital » et à MOV’EO.

3) En matière d’enseignement :

-Domaine commun de Master en information et communication (Paris8-Paris 13).

- Mutualisation d’équipements :

Equipements propres des plateformes technologiques « Matériaux, Mécanique, Productique », et « Arts, Sciences, Technologies ».

Implantation à SUPMECA des machines outils de l’école d’ingénieur du CNAM « ingénieurs 2000 » (filière mécanique et productique).

Boucle 1 Giga Bit IRISE

Cette domination des sciences dures dans les activités du pôle universitaire constitue une menace pour la force, l’attractivité, et le financement pérenne des autres domaines. Au delà du nom du pôle universitaire qui est à revoir, la spécificité de Paris 8 (et notamment sa dominante en sciences humaines et sociales) exige qu’une réflexion active soit menée pour l’ouverture du PRES à d’autres partenaires, notamment à l’Université Paris X-Nanterre qui se trouve aujourd’hui hors pôle universitaire.



Date de création : 04/06/2007 @ 11:26
Dernière modification : 11/06/2007 @ 13:41
Catégorie : Comptes-rendus
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